La prononciation des syllabes en chinois est indissociable de la mélodie de cette syllabe. Selon la mélodie donnée, le sens de la syllabe change. Ainsi, un Chinois qui entend une syllabe prononcée avec la mauvaise mélodie ne reconnaîtra pas du tout le mot ! Pour lui, il s'agira d'une syllabe aussi différente que pour un Français entre "be" et "ba" par exemple. Ce ne sera qu'au prix d'un effort qu'il pourra éventuellement identifier l'erreur. Un Français qui enendrait cette erreur de mélodie reconnaîtrait pourtant immédiatement la similarité des syllabes. Ce ne sera pas le cas pour un Chinois.
Le ton est donc cette mélodie de la syllabe. Il est fondamental. On dit souvent que les tons permettent de mieux distinguer les syllabes du chinois qui ne sont finalement pas si nombreuses, comparées aux combinaisons possibles d'autres langues. Quelle que soit l'explication, le fait est que ces tons existent, et ils constituent une grande difficulté pour les apprenants qui n'en ont pas dans leur langue d'origine. Cela est sans doute avec l'écriture une des difficultés principales, car la grammaire reste assez simple par ailleurs.
L'on dit qu'il existe 4 tons. On pourrait en compter 5, car il existe également ce que l'on appelle parfois "le ton neutre", considéré en fait comme une absence de ton. Il est plus ou moins utilisé selon les régions (il arrive que des tons disparaissent d'une région à l'autre).
- Le premier ton est un ton haut continu (→), noté par un trait plat : ̅
- Le deuxième ton est un ton montant (↗) , noté par un trait montant : ˊ ( á)
- Le troisième ton est un ton descendant puis montant (légèrement) (↘↗) : v (l'important est dans le changement de pente intonative)
- Le quatrième ton est un ton descendant (↘), noté par un trait descendant : ˋ(à) (ce ton est très bref)
- Rappelons l'existence du ton neutre, non noté (la syllabe ne portera pas de marque de ton).
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